Développement durable : gestion technocratique de l’environnement

André Gorz pour une pensée de l’écosocialisme , par Françoise Gollain et André Gorz (Ed Passager clandestin)

Figure emblématique de l’écologie politique, André Gorz prôna, dès les années 1960, un humanisme « qui reconnaisse un lien organique entre les vivants, les écosystèmes, l’histoire et les sociétés ». Il appelait de ses vœux une société où « travailler moins et consommer moins à condition de vivre autrement ». Gorz fut l’un des premiers à s’interroger sur le contrôle et les fins de la production : que produit-on ? Comment ? Pour quel usage ? À quel prix ? Précurseur de la décroissance, il nous invite aussi à cesser de nous comporter en consommateurs irresponsables. À l’heure où les notions de « travail » et de « richesses » sont au cœur de la crise, ses propositions sont plus actuelles que jamais : distribution égale des ressources, réduction drastique du temps travaillé, revenu garanti à tous, réappropriation des savoir-faire, de la convivialité et de l’autonomie dans la définition des besoins…
À la gestion technocratique de l’environnement que nous promet le « développement durable », Gorz opposait un écosocialisme, alliant justice sociale et respect du milieu, et fondé sur l’idée de « décroissance productive » contre la « croissance destructrice » capitaliste qui anéantit notre planète." La promesse de Gorz, c’est un projet d’émancipation individuelle et collective et une invitation à sortir de la religion de l'économie et de la technoscience.
L’ouvrage offre à la fois une présentation très claire des concepts de Gorz par Françoise Gollain, et un accès direct à l’œuvre de Gorz avec un ensemble de textes extraits de Adieux au prolétariat, Les chemins du paradis, Ecologica, L’immatériel, Misères du présent, richesse du possible.

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