Répondre à : Faut-il abolir le salariat ?

#531
apitherapie
Participant

Le salariat est une relation spécifique de travail. Il en existe bien d’autres formes (coopératives, artisanats, associations,…) comme autant de « statut » d’homme/femme libre associés.
Le salariat repose sur un contrat de soumission légalisé ou celui qui achète la force de travail (manuelle ou intellectuelle ou les deux) détermine le cadre, le lieu, le temps et la durée, la rémunération, les conditions-droits-devoirs de celui/celle qui se vend. On peu masquer cette réalité en évoquant la négociation (individuelle ou collective via les syndicats) ou encore en substituant aux mots signifiants (salariat, travailleur, salaire,…) des voiles idéologiques et mentaux tels : collaborateur (salarié), technicien de surface (balayeur), hôtesse de caisse (caissière), etc… mais la réalité est que le contrat de travail salarial est un rapport de force inégal. Celui qui possède les moyens de production ou d’échange possède la vie et le droit de vie et de mort.
Non, l’entreprise n’est pas dans ces conditions une même barque pour tous ou chacun participerait à son développement, à la sauvegarde de l’emploi notamment pour les salariés en faisant des concessions au nom de la défense de l’emploi (CFDT et autres syndicats réformistes de co-gestion du capitalisme). L’entreprise de production privée est le lieu par excellence d’expression et de mise en oeuvre et de reproduction du capitalisme. C’est là que se manifeste, au premier degré cru, la lutte de classes (vilain terme honnis des classes dirigeantes de droite et sociale-démocrate).
Là où justement il est indispensable de retirer le pouvoir aux actionnaires et possédants qui usent de leur capitaux accumulés par le vol de plus-value générée par les producteurs-salariés.
Dans un « monde d’après » plus aucune entreprise ne devrait être privée et capitalistique mais la propriété collective de ceux et celles qui produisent les richesses de cette entreprise. Avec le corollaire des droits à la prise de décisions et à tout ce qui touche à l’organisation du travail et au partage de la plus-value. On appelle celà coopérative.